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  • Il ne suffit pas de vouloir pour échanger. Il faut avoir à dire pour se raconter, des envies pour se désirer, des malheurs pour se consoler. Et surtout, il ne faut pas trop se remplir si l'on veut offrir ses vides à quelqu'un. Se suffire c'est déserter le besoin des autres : on y arrive jamais vraiment?( juste assez pour atteindre à la solitude.) De toutes façons, la plupart du temps, le partage tourne à vide... On s'aime, on s'apprécie, à la rigueur on se fascine, mais en y réfléchissant bien avec une lueur de lucidité par là, on se donne peu. Le plaisir que l'autre soit là est suffisant. On sait bien que tous les chemins mènent au tombeau ou à Rome à votre guise, mais c'est tellement plus humain d'y aller en se tenant la main? Nan? 


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  • "Le suicide c'est comme le parachutisme, le premier saut reste le meilleur.La répétition émousse les émotions, la récidivité blase. Ce matin-là, je n'avais même plus peur.Il faisait un temps parfait. Ciel pur, vent violent. Le vide m'atirait comme deux bras ouverts. Tapie en dessous de moi, la mer léchait ses babines d'écume en m'attendant.

    J'allais sauter.

    Je me blâmai d'être si calme. Pourquoi réagir en dégouté alors que cette fois-ci serait la bonne? Du nerf ! De l'entrain ! De la violence ! De l'effroi ! Que mon dernier sentiment soit au moins un sentiment! Rien à faire. Je demeurais indifferent et je continuais à me reprocher mon indifférence. Puis je me reprochai de me le reprocher. Ne mourrais-je pas pour mettre un terme aux reproches, justement? Et pourquoi donnerais-je à la derniere minute une valeur à cette vie que je quitterais parcequ'elle ne valait rien?

    J'allais sauter.

    Je m'accordai quelques secondes pour tenter de savourer la bonheur de cette certitude : en finir. Je songea à la faciliter de tout cela, à la simplicité gracieuse de mes derniers instants. De la danse. J'allais impulser un petit élan à mes talons et..

    -"Donnez moi vingt-quatre heures ! "

                                                               "Lorseque j'etais une oeuvre d'art" eric emanuel Schmitt


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